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Et ta soeur? Une histoire de famille

Au 490 | Affiché 1256 fois | Publié le mardi 12 avril 2016 à 09:20


L’automne 2015 nous a amené une importante délégation de l’ISHÉDD**, qui contenait un important morceau de la famille Benkarâache. Deux sœurs et un cousin : Assia la sage, Sanae l’extravertie, Ahmed le discret.

Sanae avait initialement choisi la branche mathématique alors que le chemin d’Assia l’a plutôt mené vers l’environnement dès le départ, avec un profil sciences de la vie et de la terre. C’est donc un peu à travers un réseau d’influences mutuelles que leur parcours a pris forme, un choix qu’elles ne regrettent nullement puisque l’idée du doctorat semble déjà présente dans leur futur.

L’atterrissage en terre québécoise n’a pas posé trop de problème car la délégation de l’ISHEDD était nombreuse et bien dynamique, offrant déjà un réseau social qui facilitait l’intégration. Le stage de terrain de l’automne aura permis de mieux arrimer encore cette étape en permettant de nouer des liens avec les étudiants d’autres milieux.

Sanae et Assia ont deux autres sœurs, une plus âgée et une plus jeune. Leurs parents ont toujours valorisé l’éducation et la culture, au point d’accepter de voir partir deux de leurs filles à l’autre bout du monde pour une longue période. Il y a bien ici déjà la grande famille avec des cousins et cousines devenus canadiens au fil du temps, mais le caractère bien assuré des deux sœurs Benkarâache les rend de toute façon bien autonomes.

Dans leur conception de la vie en société, les relations de famille enrichissent et supportent mais ne représentent pas un frein. D’ailleurs, c’est sans doute une des différences culturelles un peu plus difficile à intégrer, car les québécois sont parfois plutôt individualistes et il est souvent difficile de les atteindre dans leur cercle d’intimité.

Sanae et Assia s’impliquent dans leur milieu de plusieurs façons : aide aux devoirs dans le quartier, fête de Noël des enfants, journée Filles et sciences, etc. Au bout d’un moment, avec en plus l’horaire très intense des cours, elles n’ont pas tellement eu le temps de visiter le Québec, mais ce n’est que partie remise.

L’hiver? « Pas si pire que ça… ». Sans doute un autre trait culturel distinct qui tranche un peu, attendu que nous, québécois, avons comme sport national le chialage contre l’hiver.

On dit que la cohorte 2016 de l’ISHÉDD sera aussi assez importante. Souhaitons-nous un autre morceau de famille de la même trempe.

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**: Pour ceux qui l’ignorent, l’ISHÉDD est l’Institut Supérieur des Hautes Études en Développement Durable, une institution d’enseignement supérieur basée à Rabat, au Maroc, avec laquelle le l’INRS entretient des relations toutes spéciales.

Photo dans le désert: Magella Cantin

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