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La cloche statistique pour démontrer l'évidence des changements climatiques

Science | Jean-Daniel Bourgault | Affiché 1190 fois | Publié le jeudi 16 août 2012 à 05:42 | jean-daniel.bourgault@ete.inrs.ca


Y a-t-il plus de vagues de chaleurs et d'événements extrêmes que par le passé? Et comment peut-on lier des événements individuels, comme la sécheresse actuelle qui broye le centre des États-Unis, aux changements climatiques globaux? Telles sont les questions auxquelles James Hansen, du Goddard Institute for Space Studies, une division de la NASA, entend répondre par son tout récent article qui vient de paraître dans Proceedings of the National Academy of Science (PNAS pour les intimes).

Le professeur Hansen et son équipe n'utilisent pas (pas cette fois) les modèles traditionnels de prévisions climatiques qui, parce qu'ils ne peuvent être parfaitement précis, servent souvent involontairement la cause des climatosceptiques. Ils partent plutôt des données connues et incontestables accumulées depuis les années 50 et, par un traitement statistique, démontrent que les vagues de chaleur extrêmes sont beaucoup plus fréquentes alors que les événemens froids, qui devraient compenser si le système était stable, ne sont pas au rendez-vous. Pire encore, l'amplitude de ces événements chauds est en hausse. Une démonstration brutalement efficace...


Pour en savoir plus: Hansen J, Sato M & Ruedy R (2012) Perception of climate change. Proceedings of the National Academy of Sciences.  
    Doi: 10.1073/pnas.1205276109

Pour les non-statisticiens: Climate change:  Bell weather. A statistical analysis shows how things really are heating up. The Economist, 11 août 2012.


Source de la photo: Goddard Institute of Space Studies

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