Porno, science-fiction, hydroxychloroquine et facteurs d'impacts
Science | Affiché 1302 fois | Publié le mercredi 3 juin 2020 à 04:34
Une enquête journalistique du célèbre quotidien britannique The Guardian vient de mettre à la luimière ce qui pourrait devenir un scandale scientifique de tripotage de données.
Dans la foulée du débat touchant l'utilité ou non du médicament hydroxychloroquine pour le traitement de la COVID-19, deux études, tout juste publiées dans deux revuse à très haut facteur d'impact, The Lancet et The New England Journal of Medicine, s'avèrent être fondées sur des données particulièrement douteuses, provenant d'une toute petite entreprise sortie de quasiment nulle part aux procédés douteux. Plus amusant peut-être, Surgispher a à son emploi une modèle "pour adulte" (aka. soft porn) et un écrivain de science-fiction. Sur 6 employés, ça fait un bon ratio de curiosité.
Les deux revues scientifiques ont depuis lors levé des doutes sur les articles et un audit serait en cours sur l'origine et la qualité des données, mais on assiste encore ici à une magnifique démonstration que la course à la glorieuse manchette scientifique entraîne parfois des dérapages. Il semble qu'on ait bien peu appris depuis l'épisode de la fusion à froid.
Le reste de l'histroire sulfureuse de Surgisphere est tout aussi intéressante. Ça se lit comme un polar...
Voir aussi
http://freerangestats.info/blog/2020/05/30/implausible-health-data-firm
