Une étude récente de l'ONG environnementale française Générations futures a recensé pas moins d'une vingtaine de perturbateurs endocriniens dans les cheveux d'un échantillon d'une vingtaine de femmes en âge de procréer de la grande région parisienne. Ce sont principalement des pesticides mais également certains insecticides, un fongicide, un herbicide, des retardateurs de flammes, etc.
L'échantillon des participantes, étant constitué sur une base volontaire et étant passablement petit, l'étude ne prétend pas à une importante valeur scientifique mais cherche surtout à mettre la lumière sur une problématique de plus en plus significative, soit celle des perturbateurs endocriniens (PE) et la santé publique. Les analyses ont été réalisées il y a quelques semaines par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l'évaluation de l'exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition.
Un total de 64 substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens ont été ciblées, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (polychlorobiuphényles).
Parmi les substances identifiées, plusieurs sont pourtant interdites en France, comme le Gamma HCH, l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline. Doit-on en déduire que la globalisation et l'importation tous azimut de divers produits (légumes, fruits, vêtements, produits corporels, etc.) sans contrôle significatif des contaminations qui les accompagnent est une porte ouverte aux PE?
Le rapport complet: http://www.generations-futures.fr/2011generations/wp-content/uploads/2015/03/Enquete_EXPPERT_4_pour_Exposition_aux_Perturbateurs_EndocriniensFinal31.pdf
Pour en savoir plus:
http://www.generations-futures.fr/perturbateurs-endocriniens/exppert-4/
Photo: Michael L. Baird [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons