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Ce virtuel qui pollue davantage que les sables bitumineux...

Le saviez-vous? | Affiché 1281 fois | Publié le vendredi 27 novembre 2015 à 12:02


De la photo de votre chat sur Facebook jusqu'à l'offre de 5 millions US que vous avez reçu d'une africaine orpheline cancéreuse et baptiste en passant par la recherche sur Google pour trouvez une recette de sandwich au fromage de Ricardo, l'empreinte carbone du monde virtuel (i.e. les technologies de l’information et des communications - TIC) est absolument énorme, plus grande en fait que celle du transport aérien mondial, et plusieurs fois supérieure à celui des sables bitumineux de nos amis de l'Alberta...

Un article de la journaliste Isabelle Paré du Devoir dresse un bilan assez très beaucoup percutant de la situation...:

Google répond à plus de 200 millions de recherches par jour. Selon le physicien américain Alex Wissner Gross, deux requêtes sur Google nécessitent autant d’énergie que celle requise pour faire bouillir l’eau d’une bouilloire. Faites le calcul.

En tenant compte de la fabrication des appareils eux-mêmes et de leur utilisation par la suite, l’empreinte annuelle mondiale du virtuel équivaut à celle de 40 centrales nucléaires, soit environ 608 millions de tonnes de GES, sans compter les 8,7 milliards de litres d’eau utilisés.

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) de France évalue le bilan carbone d’une simple requête effectuée sur un moteur de recherche à 10 g de CO2. Envoi de courriel : 4 g. Ajout d’une importante pièce jointe : l’empreinte grimpe à 50 g.

Notre usage parfois délirant du web et celui des outils connectés (chauffage, caméras, etc.) utilise déjà 2 % de la production d’électricité mondiale, encore souvent produite à partir de centrales au charbon ou au gaz. Or la tendance vers les nuages ("cloud computing") ne fait qu'augmenter ce poids énergivore.

L'article fait aussi quelques suggestions pour diminuer notre participation à cette empreinte, comme entrer directement les adresses URL dans la boîte d'adresse de votre fureteur au lieu de les taper dans Google, ou limiter le nombre de pièces jointes et de destinataires en cc. (un choix que vos supérieurs hiérarchiques devraient apprécier au plus haut point...).

 

L'article: Paré, Isabelle (27 novembre 2015) Empreinte carbone réelle pour réseau virtuel: Les technologies de l’information polluent plus que le transport aérien. Montréal, Le Devoir.

Voir aussi: http://babillard.ete.inrs.ca/nouvelle.php?id=1293

 

Photo: pixabay.com, CC0

 

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