Comment les goélands McDo peuvent-ils nous renseigner sur les sources et les effets des contaminants dans l'environnement ?
Jonathan Verreault, Professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en toxicologie comparée des espèces aviaires, Centre de recherche en toxicologie de l’environnement (TOXEN), Département des sciences biologiques, Université du Québec à Montréal, Courriel : verreault.jonathan@uqam.ca
OÙ : local 2301, Édifice INRS Québec
QUAND : 22 septembre 2016, 12h00
Les organismes aquatiques sont constamment exposés à une pléthore de contaminants organiques halogénés d’origine industrielle dont certains peuvent être persistants, bioaccumulables et toxiques. C’est le cas de plusieurs retardateurs de flamme (composés ignifuges) dont les polybromodiphényléthers (PBDE) récemment bannis au Canada. Les restrictions internationales sur l’utilisation des PBDE font en sorte que plusieurs nouveaux composés ont fait leur apparition sur le marché pour les mêmes applications commerciales et domestiques. De nouveaux retardateurs de flamme pour lesquels aucune réglementation n’existe ont été récemment identifiés chez des poissons prédateurs du Fleuve Saint-Laurent et des oiseaux y nichant à proximité de la région de Montréal ainsi que le béluga de l’estuaire. Il existe cependant un manque criant de connaissances sur le devenir et la toxicité des PBDE et des nouveaux retardateurs de flamme au sein des espèces aquatiques. Est-ce que ces nouveaux polluants nécessiteraient un suivi environnemental plus serré? Devrait-on s’inquiéter de l’impact des retardateurs de flamme sur la santé des espèces aquatiques? S’inspirant d’études sur le goéland à bec cerclé, ce séminaire présentera l’état des connaissances sur les retardateurs de flamme dans cet écosystème aquatique fortement impacté par l’urbanisation.