Le dernier numéro de QuébecScience porte sur le froid. Ça tombe assez mal attendu que nous avons un hiver déplorable constitué d'un interminable chapelet de redoux et de schploutt urbaine, mais néanmoins, on y apprend des choses formidables. Par exemple, sur certains miraculés du froid:
"En 1999, Anna Bågenholm, une radiologiste suédoise âgée de 28 ans, est restée dans l’eau glaciale pendant 80 minutes lors d’un accident de ski en Norvège. Coincée entre des roches et la glace, elle a pu survivre en respirant dans une petite poche d’air. Après 40 minutes, quand les secours l’ont sortie de la glace, son coeur avait cessé de battre et elle ne respirait plus.
Dans le transport d’urgence par hélicoptère, les secours ont tenté la réanimation cardio-respiratoire et le défibrillateur, sans succès. Une fois à l’hôpital, les médecins ont constaté que sa température corporelle avait chuté à 13,7 °C. Ils l’ont connectée à une machine de circulation extra-corporelle par membrane qui réchauffe et oxygène le sang. Puis, après trois heures d’arrêt cardiaque, son coeur s’est remis à battre normalement.
Anna Bågenholm s’est réveillée au terme d’un coma de 10 jours. Il lui a fallu plus de deux mois pour retrouver l’usage presque complet de ses membres; elle n’a conservé que quelques symptômes mineurs causés par des nerfs altérés dans ses mains et ses pieds. Aucun dommage cérébral permanent n’a été constaté."
Roy, Guillaume (2017) A vous glacer le sang: Que se passe-t-il quand le corps humain entre en hypothermie? Notre journaliste ne le sait que trop bien... Montréal, Québec Science, (numéro de Janvier ~ Février 2017), p22.
Ou aussi:
"L’utilisation de l’hypothermie en médecine ne date pas d’hier. Elle est décrite sur un papyrus rédigé il y a près de 5 000 ans! Hippocrate, qui a vécu entre 460 et 370 avant notre ère, a aussi rapporté comment la glace et la neige pouvaient ralentir l’hémorragie dans les plaies. Dans les années 1800, le chirurgien en chef de l’armée de Napoléon, Dominique-Jean Larrey, notait également que les soldats souffrant d’hypothermie survivaient plus longtemps après un trauma s’ils n’étaient pas réchauffés."
Roy, Guillaume (2017) Pour l'amour du froid: Provoquer l’hypothermie? C’est parfois utile afin de traiter des patients, et protéger leur cerveau. Montréal, Québec Science, (numéro de Janvier ~ Février 2017), p24.
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Le dossier complet de Québec Science peut être obtenu sur demande à la bibliothèque.
Pour en savoir plus sur Anna Bågenholm: http://www.cbsnews.com/news/frozen-woman-a-walking-miracle/