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Quiz sur le libre accès : le corrigé

Au 490 | Affiché 1222 fois | Publié le lundi 30 octobre 2017 à 06:46 | jean-daniel.bourgault@ete.inrs.ca


Vous avez été une quinzaine au 490 à participer au quiz sur le libre accès lundi dernier, participation qui vous donnait droit à un café gratuit et à notre gratitude. Voici un corrigé des questions. En moyenne, voyus étiez fort bon... sauf sur le nom du dépot!

  1. Quel est le nom du dépôt institutionnel de l’INRS où sont versées les publications en libre accès (thèses et mémoires, rapports, articles, etc.) des chercheurs de l’INRS?

EspaceINRS (sans espace, c’est concept!) est le nom de notre dépôt institutionnel. On peut le trouver à http://espace.inrs.ca/. Il contient, en date du 25 octobre 2017, 4512 documents ou fiches bibliographiques. Les thèses, mémoires, essais et rapports de stage déposés à l’INRS s’y trouvent (sauf ceux sous embargo ou confidentiels, bien sûr), en plus du signalement de plusieurs articles, livres, chapitres de livres et rapports de nos chercheurs. Nous travaillons toujours à en ajouter de nouveaux, en plus des textes de ces documents, lorsque les permissions sont obtenues. 

2. Il n’y a pas de revue en libre accès qui corresponde parfaitement à mes critères et qui ait bonne réputation dans mon domaine. Comment puis-je alors rendre mon article en libre accès? [Plusieurs réponses possibles]

a) En publiant dans une revue traditionnelle reconnue puis en versant l’article dans mon profil ResearchGate ou Academia
b) En déposant la version finale acceptée dans le dépôt de mon institution si l’entente avec mon éditeur le permet
c) En payant l’éditeur pour publier mon article en libre accès
d) Cela n’est pas possible

Bonnes réponses : b et c

Malheureusement, la quasi-totalité des grands éditeurs de revues ne permettent pas de déposer l’article final dans quelque plateforme que ce soit. Ils sont encore plus opposés aux réseaux sociaux comme ResearchGate ou Academia.edu (pour plus de détails, lire ici : http://sdis.inrs.ca/researchgate).

Cependant, une grande majorité d’entre eux permettent qu’un auteur dépose le version finale acceptée (i.e. la dernière version envoyée à l’éditeur, après révision par les pairs, mais avant que l’éditeur en fasse la mise en page finale) dans un dépôt thématique ou institutionnel. On le permet parfois immédiatement, souvent après un délai variant de 6 à 48 mois selon la revue et l’éditeur. C’est ce qu’on appelle la voie verte.

Plusieurs de ces mêmes éditeurs permettent aussi qu’on paie une certaine somme pour qu’ils ouvrent l’accès à un article dès sa publication sur le site de l’éditeur. C’est ce qu’on appelle la voie dorée.

 

  1. Un chapitre de ma thèse, dont je viens de faire le dépôt final, est aussi le texte d’un article en cours de rédaction à être soumis plus tard. Comme la thèse sera diffusée en ligne bientôt, est-ce suffisant pour considérer l’article en libre accès?
  • Non car ce n’est pas la version finale définitive du contenu de l’article
  • Non car il n’y a pas de DOI attaché à l’article
  • Non car c’est trop compliqué à repérer dans Google
  • Oui
  • Je ne sais pas

La question contenait un petit piège car un chapitre de la thèse de l’auteur fictif se présente sous la forme d’un article à être soumis plus tard. Il s’agit donc d’une forme relativement embryonnaire de ce document et il n’y a aucune certitude, au moment présent, que l’article sera finalement soumis, voire accepté et publié dans cette forme. On ne peut donc pas présumer que cette version sera similaire à l’article final, lequel subira vraisemblablement de nombreuses transformations ultérieures.

Un article peut être tout à fait valable mais ne pas avoir de DOI, quoi que la chose soit de plus en plus rare. Par contre, un article accepté pourrait ne pas encore avoir de DOI mais être déjà une version acceptable pour le libre accès.

 

  1. Mes publications sont déjà dans ResearchGate (ou Academia). Pourquoi devrais-je les déposer en plus dans le dépôt institutionnel de l’INRS? [Plusieurs réponses possibles]

a) Pour répondre aux exigences des organismes subventionnaires
b) Pour améliorer la visibilité de mes articles
c) Pour m’assurer de la de la conservation à long terme de mes articles
d) Pour faire plaisir à ma professeure/patronne/grand-mère
e) Toutes ces réponses

Bonne réponse : e (menfin... si vous avez aussi un désir de plaire à votre grand-mère!)

Nous avons déjà vu à la question précédente que très peu d’éditeurs permettent la diffusion de leurs articles dans ResearchGate et Academia, mais cela n’est pas la seule bonne raison de déposer ses articles dans EspaceINRS.

En plus d’ajouter une visibilité supplémentaire aux publications (un endroit de plus où les trouver n’est jamais mauvais!), EspaceINRS garantit la préservation de ces publications en libre accès, ce que ne font pas les réseaux sociaux académiques. Pour ces raisons et plusieurs autres, les organismes subventionnaires qui exigent une publication en libre accès demandent qu’elle se trouve dans un dépôt institutionnel ou thématique, ce que ne sont pas les réseaux sociaux. Pour plus de détails : http://bit.ly/2h8IVDx

 

  1. Sur le site web d’une revue en accès libre qui m’intéresse, le facteur d’impact indiqué est très alléchant. Que faire? [Plusieurs réponses possibles]

a) Je soumets aussitôt mon article à cette revue. Le fait qu’elle soit en libre accès est qu’elle ait un facteur d’impact est suffisant pour me convaincre.
b) Je valide la véracité du facteur d’impact annoncé dans les sources officielles
c) Je vérifie la réputation de l’éditeur de la revue
d) Je vérifie si la revue y est indexée dans une base de données bibliographiques réputée de mon domaine
e) Je contacte l’éditeur pour en savoir plus

Bonnes réponses : b, c, d et (jusqu'à un certain point) e

Le nombre des publications en libre accès a explosé dans les dernières années. Parmi celles-ci, certaines revues ont profité du système en y allant de pratiques douteuses, voire parfois frauduleuses. Certaines affirment sur leur site avoir un facteur d’impact alors que ce n’est pas le cas et promettent mers et mondes sans bien sûr « livrer la marchandise » une fois que vous aurez payé pour qu’elles publient votre article. C’est la raison pour laquelle il vaut toujours mieux faire une vérification préalable de la réputation de la revue ainsi que de ses prétentions. Pour plus d’information : http://sdis.inrs.ca/editeurs-predateurs

À noter que, dans le cas de e) je contacte l’éditeur, il faut demeurer prudent considérant que si l’éditeur est un prédateur, il ne vous le dira pas (ben tiens!). Se servir de son jugement est toujours préférable, et dans le doute, consultez votre bibliothécaire.

 

                                                                                                                      

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