Le nombre d'étudiants qui se sont fait prendre à tricher (ou à tenter de le faire) dans les grandes universités britanniques, incluant Oxford et Cambridge, a fait un bon de plus d'un tiers en trois ans. Or il semblerait que les institutions tendent à ignorer le problème.
Les chiffres compilés par le quotidien The Guardian à partir des demandes d'accès à l'information auprès des universités du groupe Russell (plus ou moins l'équivalent de la Ivy League américaine, soit 24 institutions majeures) indiquent une hausse de 40 % du nombre de cas d'inconduite académique, passant de 2 640 à 3 721 entre les années scolaires 2014-2015 et 2016-2017.
Une des formes émergentes la plus courante de tricherie semble être l'achat de travaux clé en main auprès de firmes sur le web.
"Nous voyons toujours des « usines à essai » faire de la publicité ouvertement sur les campus universitaires. Rien qu'au cours des dernières semaines, je connais un cabinet de rédaction qui va d'université à université ... et distribue des cartes de visite étincelantes aux étudiants." (Thomas Lancaster, professeur à l'Imperial College de Londres et l'un des principaux experts du Royaume-Uni en matière de tricherie académique)
Pour en savoir plus : Marsh, Sophie (29 avril 2018) Cheating at UK's top universities soars by 40%. The Guardian.
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Photo : geralt, via Pixabay (licence CC0)