Les jeunes chercheurs, en particulier les doctorants, seraient de plus en plus sujet à des problèmes de santé mentale dus aux conditions de travail universitaire actuelles.
Une étude belge datant de 2017 démontre que les observateurs des politiques de recherche sont de plus en plus préoccupés par cette tendance.
Le but de l’étude était triple :
Les résultats, basés sur 12 symptômes de santé mentale, ont montré que près du tiers (32 %...!) des étudiants au doctorat sont à risque d'avoir ou de développer un trouble psychiatrique commun, en particulier la dépression. Cette estimation était significativement plus élevée que celles obtenues dans les groupes de comparaison.
Les politiques organisationnelles étaient significativement associées à la prévalence des problèmes de santé mentale. En particulier, l'interface travail-famille, les exigences professionnelles et le contrôle du travail, le style de leadership du superviseur, la culture décisionnelle de l'équipe et la perception d'une carrière en dehors du milieu universitaire sont liés à des problèmes de santé mentale.
À noter que cette étude n’analysait pas le contexte culturel spécifique des étudiants internationaux comme un facteur potentiel dû au « choc culturel » et à la sensation d’isolement accrue.
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L'étude :
Levecque K, Anseel F, De Beuckelaer A, Van der Heyden J, Gisle L (2017) Work organization and mental health problems in PhD students. Research Policy 46(4):868-879. doi: 10.1016/j.respol.2017.02.008
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D'autres pistes de lecture :
http://ptc.uquebec.ca/portailsae/article/2018-01-12/la-detresse-psychologique-chez-les-etudiants
https://www.affairesuniversitaires.ca/articles-de-fond/article/une-reforme-du-doctorat-simpose/
https://www.ledevoir.com/societe/education/529240/la-detresse-psychologique-preoccupe-les-etudiants
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