Le nombre de rétractations dans les revues scientifiques à travers le monde a été multiplié par 25 depuis la fin des années 1990. Plagiats, pseudo-découvertes basées sur des données manipulées, résultats « orientés » par l'entreprise privée, la fourchette des malversations semblent aussi s'élargir. Les outils technologiques pour détecter le plagiat, de même que la surveillance de plus en plus forte par les pairs de ces dérives néfastes pourraient aussi expliquer cette hausse des cas reconnus. Selon le site Retraction Watch, une révision sur dix concerne un article mensonger.
« Pour combattre la fraude scientifique, les institutions et les gouvernements, dont le Canada, ont surtout misé sur la sensibilisation des chercheurs à l'éthique et la dénonciation par les pairs. Mais la Grande-Bretagne s'apprête à pousser un peu plus loin le combat pour l'intégrité : selon le journal The Independent, le gouvernement britannique a l'intention de punir une institution dont l'un des chercheurs est reconnu coupable de tricherie en la privant de millions de livres sterling en subventions publiques de recherche. » (La Presse)
Si cette idée devenait réalité, les universités britanniques ne pourraient plus simplement mettre à la porte les fraudeurs et continuer à recevoir des fonds publics comme si elles n'avaient rien à se reprocher.
« Under the new rules, universities will no longer be able to simply fire researchers who corrupt data and then ask for more money. Instead, they will have to proving their team selection and management skills in advance. They will also have to ensure that they employ staff not just for their science knowledge, but whom they can trust implicitly. » (The Independent)
Pour en savoir plus : http://sdis.inrs.ca/fraude-scientifique-la-solution-britannique